Avis « La dernière page » de Gazmend Kapllani

La Seconde Guerre Mondiale sous un angle jamais abordé…(ou en tout cas pas à ma connaissance)

Résumé »

1943, Thessalonique.Les Allemands regroupent les Juifs grecs dans le ghetto, organisant des rafles et les premiers convois vers les camps en Allemagne. Léon, qui travaille dans la librairie française de Thessalonique, s’enfuit avec sa famille en Albanie sous de fausses identités. A la fin de la guerre, devenu fervent communiste, il renie ses origines grecques et juives. Son fils Isa, le «crypto-juif», suit les traces de son père comme bibliothécaire, mais se trouve bientôt pris dans l’engrenage de la surveillance et des suspicions du régime.
2011, Tirana.Melsi, journaliste et écrivain albanais vivant en Grèce depuis 20 ans, est rappelé d’urgence car son père vient de mourir. Un père avec qui il a pris ses distances depuis la mort de sa mère et dont il ne sait plus grand-chose, sauf que son décès a eu lieu à Shanghai. Mais que faisait-il en Chine ? Pendant les vingt-deux jours nécessaires au rapatriement du corps, il s’attache à surmonter les tracasseries administratives dont l’Albanie a le secret et à passer au peigne fin l’appartement de son père, où les objets lui semblent des fantômes muets.
La découverte d’un cahier marron va pourtant lui dispenser quelques indices sur ce que fut la vie de ce père, dans ce quartier populaire de Tirana où lui-même a passé son enfance, sans se poser de questions ni jamais en poser à ses parents sur leur passé. La Dernière Page est un roman dense, sombre et lucide, où l’auteur de Petit journal de bord des frontières illustre à travers des personnages tout en nuances la détermination parfois désespérée des hommes à se construire une identité au-delà des frontières et des bannissements, notamment grâce à l’amour des livres et des langues.
Car «une langue n’appartient à personne», écrivait Gazmend Kapllani dans Je m’appelle Europe.

couvAuteur : Gazmend Kapllani |  156 Pages  | Éditions Intervalles

Lancez-vous si : vous aimez les livres qui parlent de livres, les romans historiques

Passez votre chemin si : vous avez assez lu de romans sur la Seconde Guerre Mondiale (même si c’est le cas je vous conseille de le lire 🙂 )

Selon moi :

Encore une jolie découverte grâce à la sélection du Prix littéraire CEZAM Inter-CE car c’est sur à 100% que sans ça il ne serait jamais tombé entre mes mains !

Le résumé est vraiment très bien fait donc je ne vais entrer plus dans les détails de l’histoire.

Simplement mon ressenti après cette lecture. Je me suis rendue compte que, pour moi, dans les romans sur la Seconde Guerre Mondiale, ça se passe toujours entre la France et l’Allemagne. J’ai donc été agréablement surprise de découvrir une autre « facette » de cette guerre avec ce qui s’est passé en Grèce et en Albanie (pays que je ne connaissais absolument pas, mis à part son drapeau..). Par contre j’ai eu du mal à intégrer les nombreux changements de politiques, qui gouvernait, quel était le statut des juifs dans chaque pays je me suis donc concentrée sur le roman.

On peut parler de roman dense : des marges étroites, peu de dialogues, beaucoup de narration mais pourtant il se lit vite car on veut savoir ce qui a bien pu arriver à son père pour qu’il se retrouve en Chine et qu’il soit resté si distant avec son fils.. L’auteur alterne les points de vue : Melsi, Ariane (sa copine), le récit en italique de son père retranscrit dans le fameux cahier marron, on change d’époque. Au fur et à mesure Melsi se questionne sur son identité, son langage, ses racines, ses souvenirs et c’est avec plaisir que je l’ai suivi dans sa quête.

Quant à la dernière page, elle reste à écrire si j’ai bien compris 🙂

 

 

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4 réponses

  1. nelcie dit :

    Je l’ai reçu et lu via une masse critique babelio, et j’ai adoré ! Mais contrairement à toi, j’ai mis pas mal de temps à le lire. J’ai ressenti le besoin de prendre mon temps pour m’imprégner de l’histoire.

  2. Owlygirl dit :

    Je pense que le fait que je sois posée, au calme, avec une petite tasse de thé pour me tenir compagnie a joué en ma faveur 🙂 Je n’aurai pas pu le lire si vite dans les transports par exemple

  3. Gazmend Kapllani dit :

    Merci de coeur pour votre article! Gazmend Kapllani

  4. Owlygirl dit :

    Merci d’être passé par ici 🙂

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