🌼 Fleur du désert de Waris Dirie : un témoignage très fort…

Résumé : »

Waris, excisée selon la tradition, n’a que treize ans lorsqu’elle décide de s’enfuir, de quitter ses parents, afin d’échapper à un mariage forcé. Après une dangereuse cavale dans le désert somalien, elle rejoint Mogadiscio, puis Londres où elle devient domestique. C’est alors qu’elle est remarquée par un photographe de mode et que va démarrer sa prodigieuse carrière de mannequin. Avec émotion et sincérité, Waris Dirie raconte les détails de son étonnante histoire, évoquant sans détour les difficultés rencontrées tout au long de cette aventure. Fleur du désert est la troublante confession d’une femme hors du commun.

Auteurs : Waris Dirie et Kathleen Miller | 279 Pages | Éditions : J’ai Lu

Lancez-vous si : vous voulez découvrir une femme forte dont la vie n’est pas un long fleuve tranquille, la vie d’une femme en Somaliewaris

Passez votre chemin si : vous préférez rester dans l’ignorance, si vous cherchez le manuel pour devenir un parfait mannequin

Selon moi :

J’avais reçu ce livre de la part de Sreyn dans le swap sur Les Femmes #1 et il était resté depuis bien sagement rangé dans ma bibliothèque. Et encore une fois je me dis que mes étagères regorgent de pépites qui attendent d’être lues donc je ne vais toujours pas m’inscrire à la bibliothèque ^^

Ce roman est le récit autobiographique de Waris Dirie qui a donc fui le désert de Somalie pour arriver sur les marches d’un podium de défilé et en terminant par un poste à l’ONU pour défendre les droits des femmes. Moi je dis Wouahou déjà !! Oui, mais comment a-t-elle fait ?

Ce roman est chronologique on suit donc pas à pas son évolution. Elle nous raconte sa vie d’enfant en Somalie, entourée de ses parents, ses frères et sœurs et la nature environnante. C’est dans cette partie que se trouve la scène de son excision que je ne recommande absolument pas pour les âmes sensibles.. Même en sachant ce que ça signifie, lire les différentes étapes du processus n’est pas la même chose. Maintenant je sais et je m’estime très chanceuse de vivre dans un pays dans lequel cette pratique est bannie. Cette vie simple mais dure lui convenait jusqu’à ce que son père veuille la marier

A partir de ce moment là Waris est livrée à elle-même et part à la découverte du monde. D’un point de vue occidental elle semble idiote et ignorante (elle le dit elle-même avec du recul) mais elle porte en elle des valeurs fortes qui lui permettent d’avancer dans la vie. Elle a su forcer les opportunités qui se présentaient à elle et ne pas s’en remettre uniquement à la chance. Elle a appris à lire et à écrire, l’anglais, les rouages du mannequinat, les différences de cultures…

Sans spoiler elle a côtoyé du beau monde et cela ne l’a pas « pervertie » elle a su rester fidèle à elle-même. Je la trouve extraordinaire, forte et inspirante 😍

On comprend que l’excision a été un fardeau une grande partie de sa vie et que le but de ce livre est de changer les mentalités. En ce qui me concerne le message est passé 🙂

En refermant ce livre j’avais essuyé des larmes, j’avais souri de son inexpérience mais surtout j’étais en colère pour toutes les excisions qui sont à venir. J’ai voulu aller plus loin parce que le sentiment qui domine à la fin du livre c’est un peu mais qu’est ce que je peux faire à mon niveau ?? Et je suis tombée sur ce site très complet sur l’état actuel de l’excision dans le monde.

Pour finir voici la bande annonce du film Fleur du Désert (je ne l’ai pas vu mais on m’a dit qu’il était assez fidèle)

Et la suite de son histoire est racontée dans un deuxième livre pour celles et ceux qui connaitrait déjà Fleur du désert, il m’a l’air moins connu.

 

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5 réponses

  1. Mahault dit :

    Oui, quel livre superbe ! Il m’a vraiment aidé à saisir l’horreur de l’excision, que j’avais du mal à me figurer auparavant (on sait de quoi il s’agit finalement, mais on ne connaît pas le « processus »). Cette femme est courageuse, une vraie héroïne moderne qui se bat pour changer les choses.

  2. Owlygirl dit :

    Tu as lu le deuxième aussi ?

  3. A curious owl dit :

    Bonjour owlygirl,
    Merci pour cette belle chronique sur ce magnifique livre retraçant la vie de Waris Dirie a qui on s’attache très vite. Cette femme a vécu une vie très difficile dans sa jeunesse et le transcription de ses souvenirs avec son regard d’enfant est très bien faite. Ce livre donne beaucoup d’émotion d’une manière générale : On est triste, heureux, révolté contre ces atrocités. Il sensibilise beaucoup à l’horreur de l’excision et nous fait bien comprendre qu’il s’agit d’une plaie tout aussi mentale que physique.
    Waris qui l’a subi et qui mène maintenant son combat est une femme incroyable avec une volonté en acier qui lui a servie à vivre et à se sortir des situations difficiles.

  4. Nafissa dit :

    Bonjour, Je cherche à entrer en contact avec Mme Waris Dirie pour lui faire part d’un projet monté par 15 jeunes saranais qui se sont inspiré de son film pour devenir à leur tour des ambassadeurs et sensibiliser le public contre l’excision.
    Voici la synthèse du projet citoyen « Partir pour grandir » du 05 au 16/08/19
    Une quinzaine de jeunes (15 à 19 ans) montent un projet qui leur tient à cœur « lutter contre l’excision ». Ils sont originaires d’Afrique et du Pakistan. Ils ont lancé plusieurs actions de sensibilisations dans leur commune.
    Ils ont l’opportunité de partir début août en Espagne, aux Iles Canaries, 6ème ville espagnole qui pratique l’excision et qui accueille plus de 92 nationalités regroupées à Fuerteventura avec 40% de migrants dans l’ile.
    Epaulés et accueillis par une association locale, ces jeunes donneront deux conférences sur l’ile pour sensibiliser le public. Ils veulent transmettre sans brusquer en utilisant la poésie et le slam. Leurs textes seront traduits en espagnol et utilisés lors des conférences. Ils bénéficieront aussi sur place de cours : espagnol, traduction poèmes, éducation sexuelle, comment aborder les Mutilations Génitales Féminines avec les migrants, préparation de la rencontre des populations migrantes touchées par l’excision, …
    Le coût de leur séjour s’élève à 24 000 €, déplacement inclus. La commune finance 1/3 du montant, l’Etat 1/3. Le dernier tiers doit être autofinancé (actions locales, dons, financements participatifs).

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