« Trafiquants d’âmes » de Michel Lamart : de la SF pure et dure !

Résumé : »

Michel Lamart est né en 1949, mais sa principale caractéristique est d’être un touche à tout (critique, nouvelliste, poète, parolier, auteur dramatique) qui se reconnaît en matière de Science Fiction deux maîtres, et pas des moindres : Daniel Walther et le regretté Alain Dorémieux.

Il met ici deux mondes en opposition : celui des individus qui se veulent libres et celui des masses, des foules dévoreuses et violentes menées par des puissants peu scrupuleux. Ces derniers sont prêts à tout pour conserver le pouvoir et leur mainmise sur les personnes. Les autres n’ont pour seules armes que leur vision du monde et une solidarité naissante du côté des obscurs, des sans grades.

Et, bien sûr, la victoire est dans le camp de ceux qui savent, qui ont la capacité de prendre en compte les exigences du monde réel et les conséquences de leurs actes.

La réalité ? Une réalité ? Mais laquelle ?

Celle de Rom, de Monk, de Starre, des Errants, de Neal d’Ève, des Bulliens, de Brüss ? La nôtre ? Ou simplement celle d’un monde inventé par un auteur qui se soucie peu des modes ?

Les réalités inventées ne sont jamais calmes et sereines. Elles grouillent de vie et d’événements subis et/ou maîtrisés par les personnages.

La réalité des Trafiquants d’Âmes est, bien entendu, celle de la lutte pour se maintenir au pouvoir, mais peut-être encore bien davantage celle de se découvrir et passer outre ses limites.

Auteur : Michel Lamart | 140 Pages  |  Éditions : Lune Écarlate

Lancez-vous si : vous voulez avez de solides références en SF/histoire, si ce n’est pas grave pour vous de ne pas tout comprendre

Passez votre chemin si : vous n’êtes pas fans des univers parallèles et autres bizarreries inexpliquées

Selon moi :

Merci à Livraddict pour la mise en place de partenariats et aux Éditions Lune Écarlate pour m’avoir permis de découvrir ce titre. J’adore la science fiction et ça faisait un moment que je n’en avais pas lu, bref.

J’ai bien aimé la préface de Michel Lamart qui replace son œuvre dans son contexte. Il faut comprendre par là que cette fiction a été écrite il y a 25 ans (j’avais un an 👶), qu’elle a été publiée en 3 parties dans une revue spécialisée et que les lecteurs n’ont jamais eu le fin mot de l’histoire avec la quatrième et dernière partie. On la découvre en exclusivité dans son intégralité aujourd’hui. Personnellement je n’ai pas remarqué ces 3 coupures dans le récit.

Quant à l’histoire en elle-même j’avoue n’avoir pas compris grand chose…

J’ai bien identifié Rag Leg le capitaine, Rage l’infirmière-sergente, Mak Monk le futur prêtre et Rom l’aiguilleur de zeppelin en tant que personnages principaux mais les interconnections entre eux m’ont embrouillée. Ce que j’ai relevé aussi c’est la place des femmes dans ce roman, elles sont les égales des hommes, les deux sexes sont à même de procréer et d’avoir accès à de hautes fonctions. En ce qui concerne l’espace temps j’ai bien vu qu’on changeait souvent d’univers : la Seconde Guerre mondiale, les Guerres de Huit et Trente secondes (?), les Bull’ du futur mais je n’en ai pas compris le mécanisme avec les doubles de même que le concept des âmes errantes.

Ce roman est assez court donc on arrive vite au dénouement final, je me disais que je comprendrai tout à ce moment-là mais non, celui-ci n’a pas réussi à éclaircir les choses pour moi.

En tout cas je suis sûre d’un point : « Trafiquants d’âmes » se classe dans le pur style SF, tous les éléments sont réunis. On a les différents espaces temps, ce que pourrait être notre futur après destruction de la Terre, une dimension religieuse avec l’Église de l’Entropie, de l’humour, des technologies futuristes avec les illusions, Wandrille le robot.. Cependant je pense être trop jeune et trop inexpérimentée dans les classiques SF pour avoir saisi toutes les références cachées qu’a voulu insérer Michel Lamart. Il y a également des références historiques comme le docteur Eckener et les croix gammées, le zeppelin Hindenburg qui sont réelles mais j’ai pu prendre pour la réalité d’autres faits qui ont été inventés, c’est énervant^^. Je dirai que j’en suis à 3% de compréhension. Mais je suis sûre que si mon père a l’occasion de le lire pendant les vacances de Noël, il y verra beaucoup plus clair que moi 🙂

Et comme le dit Noé Gaillard à la fin (son ami ?) :

Vous avez compris : Michel Lamart écrit en relief…Mais il n’y a aucune obligation, pour prendre plaisir à le lire, de sentir ses pleins et ses déliés.

Si vous avez l’occasion de le lire je suis preneuse de tous vos décryptages 🙂

 

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3 réponses

  1. Ouh là, je pense que j’aurais vraiment été frustrée de ressortir de ce livre sans avoir compris grand chose à l’histoire… je vais passer mon tour 🙂

  2. michel lamart dit :

    Chère lectrice,
    Merci pour votre lecture intelligente et chaleureuse. Ce roman est fait de pelures d’oignons qui brouillent la perception de ces deux univers en miroir. Les deux guerres ont mêlé les époques en perturbant un temps qui est aussi courbe que les Bull’.. D’où les personnages doubles… Ceux qui veulent sortir de ce piège temporel sont ces âmes errantes qui vous troublent tant. Voilà une grille de lecture possible. La construction est complexe parce qu’elle exige un lecteur qui participe. C’est à lui de remettre les pièces dans l’ordre pour construire le sens. Un texte qui livre toutes ses clefs n’est pas un bon texte. C’est pourquoi nous aimons et étudions toujours les classiques: nous n’en épuiserons jamais la richesse. Je n’ai pas cette prétention de me prétendre « classique », simplement l’envie de faire passer un bon moment (poétique) à qui m’accorde de son temps. Merci encore pour votre curiosité. Chaque lecteur a sa grille de lecture bien à lui. C’est cela seul qui importe. Je vous souhaite de belles lectures et, surtout, une excellente année 2017. Un dernier mot: c’est vrai que les références à la SF abondent. Bien à vous, michel lamart

  3. Bp dit :

    La S.F. n’a pas de limites, les vaisseaux spatiaux (temporels ou pas …) ont été dépassés par une nouvelle vague-mode qui s’appelle l’Uchronie ou comment ré-écrire le présent en modifiant des faits historiques ( si les zeppelins n’avaient pas brûlés, Airbus existerait-il ? ) Je trouve ces romans de S.F. un peu « faciles », la trame a déjà existé dans le passé et les modifications n’apportent rien de bien nouveau pour la S.F. il s’agit là plus de politique fiction que d’inventions pures de l’esprit. A vouloir mélanger trop de genres l’auteur y pers ses « âmes »…

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